ADDICTION ET BIGOREXIE : Les dangers cachés de l'obsession de la perfection physique

Regardez-vous souvent dans le miroir, insatisfait de ce que vous voyez, malgré des heures d'entraînement rigoureux et une discipline à toute épreuve ?
Vous sentez-vous constamment poussé à dépasser vos limites, à soulever des charges toujours plus lourdes, à courir toujours plus vite, même lorsque votre corps vous implore de vous arrêter ?

Si ces sentiments vous semblent familiers, sachez que vous n'êtes pas seul.
Vous pourriez être en train de faire face à un phénomène beaucoup plus répandu qu'on ne le pense dans le monde du sport : LA BIGOREXIE.

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Qu'est-ce que la Bigorexie ? 

Ce trouble, aussi appelé trouble dysmorphique musculaire, est un mal silencieux qui ronge les sportifs, les obsédant avec l'idée de perfectionner sans cesse leur corps, jusqu'à en oublier le plaisir du sport et la valeur de leur santé. Dans cet article, nous allons explorer ce qu'est la bigorexie, comment la reconnaître, comprendre ses dangers, et surtout, comment promouvoir une image corporelle saine dans le monde du sport.

La bigorexie est une maladie reconnue par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) depuis 2011 et touche les athlètes de haut-niveau comme les sportifs amateurs.

Distinguer l'ambition de l’obsession 

L'un des aspects les plus trompeurs de la bigorexie est sa proximité apparente avec un engagement sain envers le fitness et la performance physique. En effet, comment distinguer un athlète dévoué qui vise à se surpasser, d'une personne souffrant de bigorexie ? C'est une question complexe, mais plusieurs critères peuvent aider à faire la distinction.

Le désir de performance : Saine ambition ou début de l'obsession ? 

Dans la quête de l'amélioration physique, l'entraînement rigoureux et la discipline sont des éléments essentiels. L'envie de se surpasser, de repousser ses limites et d'atteindre un niveau de forme physique toujours plus élevé est non seulement normal, mais aussi nécessaire pour progresser. C'est le moteur de l'amélioration et une source d'accomplissement personnel. Cependant, lorsque cet investissement dans le fitness commence à prendre le pas sur d'autres aspects de la vie, c'est souvent le premier signe de la bigorexie. Si vous constatez que vous sacrifiez systématiquement du temps avec vos amis, votre famille, votre travail ou vos études pour vous entraîner, cela pourrait indiquer une obsession naissante. 

Êtes-vous en train de franchir la ligne entre ambition sportive et obsession dangereuse ? NOS CONSEILS POUR EN RECONNAITRE LES SYMPTÔMES

La bigorexie se présente sous diverses formes, variant en fonction de la gravité des symptômes et de l'impact sur la vie quotidienne de la personne. Chaque cas est unique, mais voici trois degrés potentiels de ce trouble : 

Degré léger

À ce niveau, la personne montre une préoccupation grandissante pour son physique et sa musculature. Les entraînements et la diète prennent plus de place, et l'utilisation de suppléments alimentaires peut commencer. Bien que ces comportements puissent sembler intenses, ils n'affectent pas encore drastiquement le quotidien de la personne.

Degré modéré

Ici, la bigorexie commence à interférer avec les responsabilités sociales et professionnelles. Les séances à la salle de sport deviennent prioritaires, la diète se durcit et l'utilisation de suppléments augmente. Manquer une séance d'entraînement ou déroger à son régime alimentaire peut causer une anxiété notable.

Degré grave

À ce stade, l'obsession pour l'apparence physique domine la vie de la personne, affectant sa qualité de vie. L'entraînement continue malgré blessures et épuisement, le régime devient extrême et l'usage de substances dangereuses comme les stéroïdes est possible. Les symptômes psychologiques tels que l'anxiété, la dépression et l'isolement social deviennent plus prononcés.

Il est essentiel de rechercher de l'aide dès les premiers signes de bigorexie. Plus le trouble est identifié tôt, meilleures sont les chances de récupération. Si vous vous inquiétez de vos habitudes d'entraînement ou de votre image corporelle, n'hésitez pas à en parler à un professionnel de la santé ou à une personne de confiance.

L'addiction à l'exercice : le début d’une obsession

Notre cerveau est un véritable chef-d'œuvre de la nature, orchestrant une symphonie complexe de neurotransmetteurs pour nous permettre de vivre, de ressentir et de comprendre le monde qui nous entoure. Au cœur de cette symphonie se trouve la dopamine, souvent appelée "la molécule du bonheur ».

Mais que se passe-t-il lorsque le sport devient une obsession ? 

Dans certains cas, la récompense de la dopamine peut devenir addictive. Les individus commencent à chercher constamment cette sensation de bien-être, s'entraînant plus dur et plus longtemps pour la ressentir encore et encore. 

C'est là qu'apparaît le risque de la bigorexie, aussi appelée "addiction à l’exercice". 

Une étude publiée dans le "Behavioural Pharmacology" en 2012 a montré que les rats qui couraient régulièrement dans une roue libéraient plus de dopamine que ceux qui ne couraient pas. Plus intéressant encore, lorsque l'accès à la roue était bloqué, les rats montraient des signes de stress et d'anxiété, semblables à ceux d'un sevrage de drogue. 

LES CONSÉQUENCES DE LA BIGOREXIE

L'anxiété, la dépression et l'isolation sociale 

Les conséquences mentales de la bigorexie sont graves. 

L'anxiété et la dépression sont courantes chez les personnes atteintes, qui peuvent se sentir seules et incomprises. Leurs pensées sont souvent dominées par l'entraînement, la nutrition et l'apparence de leur corps, au détriment d'autres aspects de leur vie. 

La santé physique en danger

Physiquement, la bigorexie peut entraîner des blessures dues au sur-entraînement, ainsi que des problèmes de santé liés à l'utilisation de stéroïdes, comme des problèmes cardiaques, des problèmes de foie et des troubles hormonaux. À long terme, la bigorexie peut causer des problèmes de santé chroniques et même mettre la vie en danger. 

Vers une pratique sportive respectueuse de soi 

La bigorexie est un défi sérieux pour de nombreux sportifs. Mais en reconnaissant les signes, en comprenant les dangers, et en promouvant une image corporelle saine, nous pouvons tous aider à prévenir ce trouble. 

Si vous êtes un sportif ou un entraîneur, nous vous encourageons à rester vigilant et à chercher de l'aide si vous soupçonnez que vous ou quelqu'un que vous connaissez pourrait être atteint de bigorexie. Il est important de rappeler que le sport est un outil d'épanouissement et de bien-être. Il nous aide à nous sentir mieux dans notre peau, à nous défouler après une journée stressante, à prendre du temps pour nous. La pratique sportive devrait avant tout être une source de plaisir et non une source de souffrance physique ou psychologique. 

Pensez aux raisons pour lesquelles vous vous entraînez. 

Est-ce pour le plaisir de l'activité ? Pour l'amélioration de votre santé ? Pour le sentiment de réalisation que vous procure la progression ? Ou est-ce pour atteindre un idéal corporel qui, en réalité, n'est pas lié à votre bien-être ou à votre performance ?
Il est essentiel de se poser ces questions et de réévaluer ses motivations si nécessaire. 

MYRŌN STUDIO et l'image corporelle saine : une alternative à la course à la perfection 

Au cœur de notre philosophie chez MYRŌN STUDIO, nous croyons fermement en l'atteinte de l'excellence corporelle par des moyens naturels et sains. Dans un monde où les médias sociaux regorgent d'images retouchées et de corps façonnés par des méthodes peu recommandables, nous prônons l'authenticité et le respect de son propre corps. 

L'influence des médias sociaux sur l'image corporelle : UN MIRROIR DÉFORMANT 

Il est indéniable que les réseaux sociaux jouent un rôle majeur dans la perception de l'image corporelle idéale. Des photos d'influenceurs aux muscles saillants, de célébrités à la silhouette irréprochable, peuvent facilement nous faire douter de notre propre physique. C'est comme être dans une galerie de miroirs déformants, où chaque reflet amplifie nos insécurités et nourrit une quête insatiable de perfection. 

Cependant, il est essentiel de garder à l'esprit que ces images sont souvent retouchées, filtrées et présentent une version idéalisée de la réalité. En fait, certaines de ces personnes peuvent recourir à des méthodes malsaines, telles que l'usage de substances dopantes, pour maintenir leur apparence physique. 

Pourquoi le soutien d'un coach est-il essentiel  ?

Un bon entraîneur sportif peut aider à maintenir un équilibre sain entre l'entraînement et le reste de la vie. Ils peuvent encourager une pratique sportive respectueuse du corps et de l'esprit, aider à définir des objectifs réalistes et soutenir dans les moments de doute ou de difficulté. 

Chez MYRŌN STUDIO, nous sommes convaincus que chaque individu est unique, et c'est cette unicité qui fait notre beauté. Nous rejetons l'idée d'un idéal corporel uniforme et prônons l'acceptation de soi et l'amour de son propre corps. Nous encourageons nos athlètes à viser leur meilleure version de soi même, en respectant leur corps et ses limites. 

Nous croyons fermement que l'excellence physique peut être atteinte par des moyens naturels et sains. Une nutrition équilibrée, une routine d'exercice adaptée, et surtout une attitude positive envers son corps sont nos mots d’ordre. 

La bigorexie est un trouble complexe qui nécessite une prise en charge professionnelle. Si vous êtes un entraîneur sportif et que vous soupçonnez qu'un de vos athlètes pourrait être atteint de bigorexie, n'hésitez pas à lui proposer de l'aide et à l'orienter vers des professionnels de la santé mentale. 

Le sport doit être une source d'épanouissement et de bien-être, pas une source de souffrance. En étant attentifs aux signes de la bigorexie, en favorisant une image corporelle saine et en offrant du soutien et de l'aide lorsque nécessaire, nous pouvons tous contribuer à un monde sportif plus sain et plus respectueux du corps.